Sayabouri est une ville du Nord-Laos situé à 2 heures de route de Luang Prabang. Cette région a toujours été le fief des grands animaux qui vivaient en hordes sauvages notamment en transhumance du nord au sud de l’Asie du Sud-Est.
Aujourd’hui, la ville accueille chaque année le festival des éléphants qui se déroule généralement durant la deuxième moitié de février, au troisième week-end. Les dates ne sont malheureusement données qu’au dernier moment. A noter que la ville, passant de 5.000 habitants à 25.000 pourvoie l’hébergement chez l’habitant. Tenter de réserver une chambre dans un hôtel de quelque catégorie que ce soit relève du rêve.
La région est très belle et ntons que la province s’est très tôt distinguée des autres régions en adoptant des normes écologiques bien avant qu’elles ne soient discutées au niveau national.
Le Centre de Conservation des Eléphants
Son existence même justifie le déplacement à Sayabouri. Voir article sur le Centre. L’endroit est unique au Laos, son accès unique par le lac est en soi une entrée en matière, les participants au projet volontaires et engagés, on trouvera un petit musée dédié aux pachydermes, une clinique leurs étant dédié, des ouvrages traitant du sujet à disposition dans une ambiance de retour aux sources.
Le Vat Si Bounheuang
Au sud de la ville dans le quartier de l’aéroport a été construit voici quelques centaines d’années (300 ou 700 ? il est temps de se renseigner sérieusement...) un temple dont il subsiste les ruines. La rénovation des lieux en vue de mieux protéger les vestiges ont été entrepris en 2016.
On pourra y admirer un Bouddha couché en plein méditation, et des peintures sur la nature et la vie de Bouddha récentes et de belle facture.
Le Vat Na Niao
On pourra y visiter le temple Vat Na Niao, de Ban Khen Keo où s’est déroulée une découverte incroyable au 5ème mois de l’année 2557 (quelques jours avant le nouvel an) faites par Khamnoui, un jeune homme un peu lunaire natif du village, qui découvre un très beau tronc d’arbre de deux mètres de diamètre dans le lit d’une rivière qui voisine son village.
Décrivant sa trouvaille à ses parents, Mr Bountheung et Mme Venphet, fermiers de leur état, il ne trouva qu’incrédulité... Sans l’aide de l’oncle de Khamnoui, Mr Bountiane Khounphadit, le tronc serait assurément resté là où il dormait depuis on ne sait combien de temps. Car du vivant du village, personne n’avait jamais remarqué le tronc massif et droit comme un "i" reposant tout du long. A son état de conservation parfait, on pouvait clairement présager d’une essence d’arbre très dense, noble, et probablement rare au vu de sa couleur cendrée si singulière... Pour Khamnoui dont la vie n’a pas toujours été très facile, c’est comme gagner à la lotterie.
Une fête (un Boun) fut organisée pour rallier les amis et sortir tous ensemble la pièce de bois de son lit. On fit venir 5 jarres de 20 litres de laolao (saké local) et 5 grosses poulardes pour les réjouissances et se donner du coeur, et vint le moment où il fallut y mettre du sien pour sortir de l’eau le précieux morceau de bois. L’histoire (vérifiable) dit que ce ne fut pas si facile, et qu’il fallut s’y reprendre à plusieurs fois, et qu’à chaque fois on augmentait sensiblement les moyens, mais que rien n’y faisait, qu’on y associa des véhicules 4x4, en grand nombre pour arriver, et qu’après 6 heures d’essais infructueux, on arriva enfin à sortir l’arbre de son cercueil.
L’arbre mesurait en fait 37 mètres, pour 2,60 mètres de circonférence, une droiture exemplaire, un poids de plus de 11 tonnes, et surtout un âge évalué aux alentours de 900 ans après analyse d’un échantillon...
Un beau temple, où il est coutume de faire sonner le gong en le caressant en son coeur. Les dons (2.000 kip, plus si vous voulez) sont particulièrement recommandés : ils apporteraient la chance, "le Boun"... histoire de karma bouddhiste, également vérifiable.