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  7. Fa Ngum et la création du Laos

C’est au 14ème siècle que le prince Fa Ngum, originaire de Xieng Dong-Xieng Thong, va entreprendre d’unifier le Laos.

Fa Ngum, le Conquérant

Dernier né d’une famille de 4 enfants, il est chassé très jeune par son père à cause d’un présage des Chamanes animistes proches du roi. Eduqué par les Khmers à Angkor, formé à la guerre et à la religion Bouddhiste, il reviendra en conquérant dans sa ville natale en ayant au passage annexé 2 autres provinces, constituant pour la première fois dans l’histoire de la région laotienne, un territoire uni.

Le nouveau royaume est baptisé Lan Xang Hom Khao, ou littéralement Le Royaume du Million d’Eléphants et du Parasol Blanc, la capitale en sera presque tout naturellement installée à Luang Prabang (appelée à l’époque Mouang Seua ou Muang Swa), et une nouvelle religion est proclamée pour tout le royaume, le Bouddhisme Theravada que Fa Ngum rapportait de son passage chez les Khmers.

Le roi d’Angkor n’a pas oublié son fils adoptif (et beau-fils puisque Fa Ngum est marié à sa fille Nang Kèo Lot Fa). Pour le féliciter de ses exploits et de sa ferveur envers Bouddha, le roi Khmer fait parvenir à Fa Ngum un Bouddha en or (le Phrabang, écrit encore Phra Bang) qui deviendra le symbole du royaume et son palladium (la chose la plus sacrée, liée à la protection de la ville, du royaume).

Luang Prabang, capitale du royaume de Lan Xang

En 1357, Muang Swa prend le nom de Muang Xieng Dong Xieng Thong, 1ère cité spirituelle, politique et administrative du royaume Laotien. Dès lors, on verra se construire les temples d’or dans toute la ville qui, à ce jour, en garde un nombre parfaitement impressionnant. La plupart seront détruits durant les attaques de pilleurs et reconstruits ou rénovés durant le XIX et XX siècle. Le nouveau royaume connut 60 ans de prospérité avant de décliner durant près d’un siècle, vacillant aux mains de souverains trop rapidement remplacés (on ne compte pas moins de 7 monarques entre 1416 et 1438, et 6 autres entre 1479 et 1520).

Quelques principes au royaume du million d’éléphants

Le roi lao est d’origine divine. Il descend de Khun Borom le Fils du Ciel alors que le peuple est sorti des courges (Un génie troue une courge avec un fer brûlant ; il en sort des hommes noirs : les khas. Il refait un trou avec un fer refroidi ; il en sort des hommes blancs : les lao).

La hiérarchie religieuse bouddhique qui existe depuis Fa Ngum -ou même avant- double l’administration féodale. Il existe un "roi de la communauté" ou Sangharaja (sang ha = communauté + raja = roi ) qui a autorité sur les bonzes-gouverneurs, les bonzes-chefs de district et de village. Le pouvoir religieux est puissant ; il n’y a pas d’exemple de roi lao l’ayant ouvertement bafoué.

La transmission des biens entre parents et enfants se fait d’une manière particulière :

  • le marié va vivre dans la famille de sa femme
  • il n’hérite donc pas de sa propre famille et contribue par son travail à la prospérité de sa belle-famille
  • il construit sa propre maison près de celle de ses beaux-parents
  • la fille benjamine finit par hériter la maison des parents.

L’autorité de l’homme sur la femme est ainsi tempérée, reste d’un ancien matriarcat ; cette différence avec le modèle confucéen de la Chine et du Viet-Nam est importante à connaître pour comprendre la société lao :

  • la cellule familiale est dirigée par l’homme le plus âgé
  • le chef de famille commande à tous les membres mâles et a droit de vie et de mort
  • il peut ainsi gager un membre de sa famille en cas de dette
  • il est monogame en général mais la polygamie ne lui est pas interdite s’il est aisé
  • il est responsable vis-à-vis de l’administration des membres de sa famille, des impôts et des corvées.

Le thaï lao comme tous les thaïs est un homme libre, c’est-à-dire qu’il ne peut être réduit en esclave par un autre thaï, sauf en cas de rébellion caractérisé envers son seigneur ou de dette.

En bas de l’échelle sociale, les esclaves forment une masse exploitable et corvéable à merci. Ce sont le plus souvent des austro-asiatiques, parfois des captifs provenant de la guerre ou du rapt.

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