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  7. La pratique à Luang Prabang

La pratique du Bouddhisme, partagée par la majeure partie des laotiens, rythme leur vie dès le matin. En fait comme on le dit ici, la journée prend naissance le soir, par la préparation du riz collant qui servira de base aux offrandes du matin. Ce riz demande une longue préparation puisque plusieurs heures sont nécessaires avant de pouvoir être consommable (avant d’être cuit, il doit être soigneusement nettoyé de ses impuretés à la main, puis doit reposer une demi-douzaine d’heures dans l’eau avant d’être cuisiné, vers 5h-5h30 du matin).

A Luang Prabang plus que nulle part ailleurs au laos, les habitants se lèvent pour participer à ce rituel qui permet à des centaines de bonzes de se nourrir (ils ne peuvent se nourrir qu’à partir de ce qu’on leur donne). Et tous les jours de l’année, tout le monde doit être prêt pour le lever du soleil (7h en hiver, 5h30 en été), les femmes à genoux et les hommes souvent debout, tous déchaussés, pour remettre leur offrande (la plupart du temps du riz encore chaud) à chacun des bonzes passant devant eux.

Il est de coutume que les bonzes sortent tous à la même heure, le vénérable de chaque temple en tête de son cortège. Ils sont plus d’un millier dans cette petite ville ne comptant que 50000 âmes. Le jour se lève à peine, la brume matinale se dissipe peu à peu et les bonzes envahissent la ville, sillonnent la ville durant la première demi-heure de la journée pour recueillir ce qui fera leurs deux repas quotidiens, tous habillés des trois bouts de tissus jaunes dépareillés comme les portait voici près de 2500 ans le Bouddha Suprême.

Les jours de fêtes sont nombreux, car il existe de nombreuses croyances et de nombreux cultes à respecter, les esprits et les ancêtres à honorer. Tous les 28 jours, c’est la pleine lune (Van Sin), un jour particulièrement important puisque c’est un jour chômé (il ne fait pas bon travailler ce jour-là, et si l’on travaille il y a interdiction morale de faire du bruit) ; l’occasion de constater une recrudescence de dévot pour offrir cette fois-ci du riz mais aussi des bonbons, gateaux, voire de l’argent (nécessaire depuis peu chez les bonzes qui ont un téléphone portable). Rire et sourire étant des bonnes actions pour le karma, les laotiens ne se privent d’aucune occasion pour le partager.

D’une grande dévotion, ces bouddhistes vont très régulièrement prier au temple, et déposer quelques offrandes (quelques boulettes de riz collant, reste de culte animiste) sur les petites stupas où reposent les cendres des ancêtres ou sur des statues de bouddha qui pourront porter chance.

Dans cette région du monde, Luang Prabang est un haut symbole spirituel pour tous les bouddhistes et particulièrement du Bouddhisme Therravada, à cause de son histoire et de ses légendes, mais aussi parce que la ville a toujours été le siège d’une culture religieuse ; la richesse de la ville lui a en outre permis de se permettre la prise en charge de nombreuses pagodes abritant de nombreux bonzes. Nombreuses sont celles qui se sont écroulées en 1900 et non reconstruites depuis, mais nombreuses aussi sont les nouvelles pagodes que s’offrent les villages "riches" de parents ayant réussi à l’étranger.

Il règne une atmosphère spéciale, calme, silencieuse, propre à la méditation. On dit souvent que le Bouddhisme n’est pas une religion mais une philosophie. Tout particulièrement à Luang Prabang, il est un mode de vie, une règle sociale, un principe directeur de l’existence, une représentation du cycle de toute chose et une religion puisque l’on peut dire que Bouddha est élevé au rang de Dieu, même s’il en reniait lui-même l’existence.

Pour ceux qui voudraient participer à ce rituel, il est essentiel de connaître (et de se conformer) aux règles d’usage.

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