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  7. Principes du Bouddhisme

Le Bouddhisme est né en Inde un peu plus de 500 ans avant notre ère, probablement à la même époque que Pythagore.

Cette philosophie de vie et de vue fut révélée par la parole d’un homme de noble origine (fils de roi ou de raja) qui consacra son existence à chercher le remède à la souffrance des hommes, le trouva, et le leur transmit. Il s’agissait d’un homme et non d’un prophète qui mit à jour une religion sans Dieu, sans esprit et sans caste. Sa pensée, dite "philosophique", est très influente dans les pays du Moyen-Orient et en Asie. Ajoutons que cette doctrine est assurément l’une des seules pour laquelle aucune guerre, aucune croisade n’a jamais eu lieu.

La doctrine s’est très longtemps transmise par seule voie orale avant d’être consignée, plusieurs siècles après la mort du Bouddha, dans les textes du Canon, divisés en trois corbeilles (discipline, discours, dogmatique)

La voie du milieu

C’est la première des révélations de Bouddha, appelée ainsi parce qu’elle enseigne à se garder des extrêmes, l’une étant la poursuite du bonheur (dans la dépendance des plaisirs des sens, ce qui est qualifié par le Maître de "vulgaire"), l’autre étant placé sous le signe de la mortification (ce qui est "douloureux, indigne et sans profit").

Le Bouddha expérimenta les deux états, l’un dans sa jeunesse luxueuse et comblée, l’autre dans sa longue errance ascétique avant son Eveil. Ni l’un ni l’autre ne répondent à la recherche de la cessation de la douleur.

Les 4 vérités

L’idée force de la parole de Bouddha est l’universalité de la Duhkha (imparfaitement traduit par douleur, et qui signifie aussi bien souffrance, peine ou encore misère), exposée dans les 4 Nobles Vérités :

  • Toute existence est douleur ;
  • Il y a une origine à la douleur ;
  • Il y a une cessation de la douleur ;
  • Il y a un chemin qui mène à la cessation de la douleur.

Les 5 agrégats de l’Attachement

Leur somme constitue l’être, et sont à la source même de la Duhkha, notion qui implique l’impermanence et le conflit :

L’agrégat de la Matière, qui correspond aux 5 organes matériels des sens à savoir les facultés de l’oeil,de l’oreille, du nez, de la langue, et du corps ;

L’agrégat des Sensations, qui englobent les sensations plaisantes, déplaisantes et neutres que l’homme éprouve dans le contact des organes physiques et de l’organe mental avec le monde extérieur ;

L’agrégat des Perceptions, qui représente les perceptions reconnaissant les objets physiques et mentaux ;

L’agrégat des Formations Mentales, qui comprend tous les actes volitionnels (volontaires) bons ou mauvais, plus connu sous le nom de Karma. Il existe 52 activités mentales ;

L’agrégat de la Conscience, qui représente l’acte d’attention à la présence d’un objet.

Le Karma

Précisons d’abord que cette notion de Karma était déjà présente en Inde védique. Bouddha en donnera son véritable aspect et sa forme définitive. Il s’agit de la somme des actions volontaires, tous les actes et pensées (car les pensées sont des actes) bons et mauvais.

Notre vie ne serait pas autre chose qu’un moment d’un cycle, d’une chaîne ininterrompue depuis le fond du temps. Le corps physique et psychique ne serait qu’une combinaison d’agrégats, qui cache, dans son apparente unité, une multitude de vie (cellules) qui vivent et meurent elles-mêmes de façon ininterrompue. Par là même, l’être à l’instant présent n’est pas le même que celui qui vivra une heure plus tard... le corps va se dissoudre peu à peu dans la mort.

Que deviennent les énergies psychiques, elles-mêmes impermanentes ? Elles vont tendre à prendre une autre forme, trouver une autre combinaison d’agrégats. Ce n’est nullement l’idée de réincarnation comme nous l’entendons généralement, mais plutôt la formidable énergie qui continue de se manifester, qui meut le monde et les mondes.

Il est nécessaire pour le bouddhiste de rendre son karma favorable par des actes justes pour sa vie actuelle et pour son existence future puisqu’il n’est pas certain dès sa présente vie d’en "finir" avec cette chaîne en mouvement.

Le Nirvana

Il existe une cessation de la souffrance, comme le dit la 3ème des 4 vérités énoncées par Bouddha. Lorsque la soif de l’existence (source du désir et de la douleur) est éteinte, alors est le Nirvana. Il est difficile de décrire parfaitement l’état de Nirvana. Le Bouddha lui-même emploie souvent pour se faire des termes négatifs : "non être", "non composé", "cessation", "extinction de la soif, du désir, de la haine, de l’Illusion"...

Au contraire de la plupart des religions qui imposent un Paradis post-mortem, le Nirvana peut être réalisé dans une simple vie. Celui qui a abouti au Nirvana est libre et heureux. Il vit l’instant présent sans connaître l’angoisse, il n’a plus de désirs égoïstes, et peut jouir des choses de la vie dans la sérénité sans qu’intervienne son "moi", son "moi" qui n’existe plus. Il n’amasse rien pour lui-même et n’est pour les autres que compassion, tendresse et bonté... Il a réalisé le Vérité Ultime. Celui qui est au Nirvana est un saint, un Arhant, et sa mort connaîtra le Parinirvana, ou extinction complète.

Le Noble Sentier Octuple

Il mène tout disciple à la cessation de la souffrance, pour qui s’efforce de suivre ses préceptes. Les 8 embranchements de ce chemin doivent être bien entendu entrepris simultanément. Ils peuvent être suivis dans la vie de tous les jours, il n’est pas besoin de renoncer au monde pour les pratiquer :

  • Opinion ou vue correcte (juste ou droite selon les traductions) ;
  • Représentation mentale (ou pensée) correcte ;
  • Parole correcte ;
  • Activité (ou action) correcte ;
  • Moyens d’existence corrects ;
  • Effort correct ;
  • Attention (ou mémoire) correcte ;
  • Concentration (ou médiation) correcte.
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